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Résurrection annoncée pour l'aéroport de NîmesUne nouvelle compagnie propose des voyages "à prix attractifs"
C'est une véritable petite révolution qui s'annonce sur le tarmac de l'aéroport de Nîmes. A partir du 11 avril 2008, la compagnie aérienne "New Axis Airways", associée à la filiale ciel du voyagiste "Euromer", va proposer quatorze nouvelles destinations internationales au départ de l'aérogare gardois (voir encadré). "Nîmes est idéalement placée sur le pourtour méditerranéen et bénéficie du meilleur bassin de population de la région. Bien sûr, avec la Camargue toute proche, la destination est encore plus attractive pour les touristes," expliquait cette semaine Philippe Sala, directeur d'Euromer et Ciel qui ne doute pas que les voyageurs d'Avignon, Arles ou Montpellier viendront contribuer au succès de l'aéroport de Nîmes.
La raison d'être de ce type aéroport
Même motivation du côté de Sylvain Ammar, directeur de la compagnie aérienne New Axis Airlines. "Aujourd'hui, la compagnie gagne de l'argent et emploie une centaine de personnes. Nîmes représente un deuxième défi, que nous voulons relever dans la durée et la collaboration à long terme car ce type de petits aéroports a sa raison d'être", déclarait le chef d'entreprise. Après de longues années de turbulences (départ fulgurant d'Air France, transfert de propriété des CCI vers les collectivités locales, menaces de fermeture, etc.), l'aéroport semble sur la piste d'un nouvel envol.
Un résultat quasiment inespéré, essentiellement dû à la mobilisation des collectivités territoriales gardoises (Conseil général, communautés d'agglomération de Nîmes-Métropole et Grand-Alès) [Voilà pourquoi Arles a disparu au profit d'Alès] qui ont investi pour créer un syndicat mixte de gestion l'an dernier, avant de confier une délégation de service public à la société privée "Véolia transports". Laquelle ne s'est pas laissé intimider par le président de la région Languedoc-Roussillon, George Frêche, farouchement opposé au développement d'un aéroport si proche de celui de Montpellier.
Fonction des goûts du public
Les objectifs annoncés visent des taux de remplissage à 60% des avions, pour atteindre le cap des 70000 passagers en six mois. À l'horizon 2011, ce sont 400000 passagers qui devraient transiter chaque année par Nîmes. Mais l'expérience de la compagnie "Ryanair", toujours présente sur le tarmac nîmois, a montré que les étrangers étaient plus nombreux à visiter notre région que l'inverse, ce qui met en péril la rentabilité de certaines correspondances. "Les lignes qui ne feront pas le plein seront supprimées: cela dépendra des goûts du public," prévenait récemment Maurice Blachas, ancien directeur de l'aéroport devenu collaborateur de Véolia-transports. Aveline Lucas
Aveline Lucas